Des architectures de la croissance à la ville spectacle : approche croisée entre histoire de l’architecture et du cinéma, 1945-1975.




Des architectures de la croissance à la ville spectacle : approche croisée entre
histoire de l’architecture et du cinéma, 1945-1975. 

Cette journée s’est tenue à l’INHA, le 14 octobre 2011

Présentation

     Au sein de l’Ecole doctorale d’Histoire de l’art de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, nous proposons de profiter de cet espace d’interdisciplinarité pour croiser les approches entre histoire de l’architecture et du cinéma, afin de tenter des rapprochements, d’identifier d’éventuels objets d’études communs, de confronter les pratiques de nos différentes composantes. Pour débuter cette réflexion, nous proposons comme période d’étude les Trente Glorieuses, marquées par la Reconstruction, puis la mise en œuvre des politiques d’aménagement du territoire. Parallèlement, l’industrie cinématographique est bouleversée par la démocratisation de la télévision et d’importantes évolutions technologiques. Une redéfinition du langage audiovisuel s’engage dès lors avec la production massive de  reportages, de documentaires, de films à budgets réduits.
Cette journée d’étude permettra de s’interroger sur l’utilisation du support cinématographique dans le cadre d’une réflexion sur l’espace urbanisé et construit. Des documents audiovisuels (16mm, Super8, 8mm, vidéo) peuvent ainsi servir aux architectes et aux historiens de l’architecture comme ressources vers une meilleure compréhension de la ville. Ainsi, les politiques successives d’aménagement du territoire  ont régulièrement fait l’objet de campagnes de communication, de documentaires ou d’enquêtes filmées, qui ont pu être archivés dans différentes institutions.
Par ailleurs, se dessinent les éléments d’un discours critique, contribuant à nourrir le débat sur les architectures de la croissance, qu’elles s’intéressent au logement, à la consommation ou aux loisirs. Ainsi, les méthodes documentaristes, les recherches artistiques ou les pratiques cinématographiques militantes se confrontent aux transformations sociales induites par les nouveaux modes d’habiter, de travailler, de se distraire. Elles en explorent les marges, remettant en cause le concept téléologique de croissance et de progrès.
Enfin, le cinéma, loisir populaire s’il en est, pourra également être envisagé du fait de son inscription physique dans la ville, à travers des lieux de diffusion en mutation. Il s’agira d’identifier leurs usages, d’en analyser  les différentes formes, ainsi que leur répartition spatiale sur le territoire. 

Comité scientifique : Stéphane Goudet, Claude Massu, Marguerite Vappereau, Marie Gaimard.


Programme de la journée du 14 octobre 2011

Introduction : Marie Gaimard et Marguerite Vappereau

Première Session présidée par Dominique Rouillard, architecte, professeur
à l’École d’Architecture Paris-Malaquais
- Olivier Ratouis, professeur à l’Université Bordeaux 3 : Représentations contestées des scènes du progrès.
Le film comme plan de la réception populaire de l’espace moderne à la fin des années 1950.
- Marguerite Vappereau, doctorante à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne-HiCSA : Paris - ville d’immigration, représentation critique à la fin desTrente Glorieuses
- Aude Mathé, chef de projet audiovisuel et photographie, Galerie d’architecture moderne et contemporaine, Cité de l’architecture et du patrimoine : Recours aux archives audiovisuelles dans la muséographie à la cité de l’architecture

Seconde Session présidée par Clotilde Simond, docteur en cinéma et audiovisuel, enseignante à l’ESEC et l’université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle
- Arnaud François, architecte, docteur en cinéma et audiovisuel, enseignant à l’École Nationale Supérieure de Normandie : Les images électroniques et la création architecturale
- Pierre Bourdareau, doctorant au Laboratoire Lab’Urba, IUP Paris Est : If/Then... La vie, la ville au conditionnel
- Dominique Rouillard : Architecture en cinéma, ou l’avènement du film-script architectural

Troisième Session présidée par Claude Massu, professeur d’histoire de l’architecture
contemporaine, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne-HiCSA.
- Richard Klein, architecte, professeur à l’École Nationale Supérieure d’architecture et de paysage de Lille : Cinéma - instrument documentaire et lecture critique des architectures de la croissance
- Clotilde Simond : Rohmer et les villes nouvelles
- Elise Guillerm, doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne-HiCSA: Jean Dubuisson, un architecte des Trente Glorieuses à l’écran : de la modernité militante aux polémiques
- Letizia Capannini, diplômée en architecture, doctorante à l’Université de Paris Est : Le plan « INA-Casa » et la Reconstruction en Italie (1949-1963). Entre réalité et imaginaire

Quatrième Session présidée par Stéphane Goudet, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne-HiCSA
- Marie Gaimard, doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne-HiCSA : Le paquebot, ville flottante, symbole de l’apogée des Trente Glorieuses. Présentation du fond audiovisuel French Line
- Béatrice de Pastre, directrice des archives françaises du film, CNC, et Sophie le Tétour, chargée d’études documentaires, archives françaises du film, CNC : Architecture urbaine dans les collections des Archives françaises du film

Cinquième session :
Stéphane Goudet : L’architecture dans l’oeuvre de Jacques Tati : projection du film Des signes, des lignes, design (23 minutes) de Stéphane Goudet suivie d’une discussion.

Conclusion : Stéphane Goudet